Les seules limites sont celles que nous nous imposons

Accueil > Mon côté fun > Narcisse > Les cocus de l’histoire

Les cocus de l’histoire

Concurence victimaire

lundi 21 avril 2008, par Dridjo

Le nouveau mot d’ordre est « fermez-là les africains et donnez votre derrière aux athlètes « pures » de l’olympisme mercantile, qui cette fois ont les yeux ridés, pendant que les garant des « droits de l’homme » détournent les yeux en troquant centrales nucléaires contre le yen, le nouveau veau d’or. »

Marre, marre, marre, y en a marre de la zen-attitude !
Je sais que de toutes les façons je prêche dans le désert en hurlant ainsi ma frustration. Je sais que certains me donneront raison, mais généralement se sont ceux qui comme moi n’ont pas voix au chapitre ; et d’autres me lanceront la réplique suprême - à la mode dans l’hexagone notamment - « assez de concurrence victimaire ». Mais je vais tout de même hurler car c’est connu, péter - même dans le vent - ça soulage autant qu’un bourre-pif dans la bouille de l’ex de votre copine. Je vais hurler ma frustration car cette fois encore nous sommes les cocus de l’histoire.
Déjà nous nous étions vu reproché notre désir d’exhumer notre passé des entrailles de l’histoire française. De plus en plus nombreux, nous en avions assez que l’occident continue à enfouir sous des tonnes de déformation et d’auto disculpation, un passé commun qui le mettait mal à l’aise. Pour preuve, en 2002 une députée française - Madame Taubira - a eu le malheur de demander une journée, une seule, à la nation française afin que l’on se souviennent ensemble que la France a aussi été battit sur la douleur des enfants d’un continent à qui ils avaient été arraché, continent qui aujourd’hui encore ne se remet pas de cette perte.
Que n’avons-nous pas entendu de la part des biens pensant soudain garant d’une unité nationale qui serait en péril si l’on disait trop fort à la jeune génération de cette « douce France cher pays de mon enfance », que le sang de ceux à qui ont refusait une appartenance pleine à ce pays coulait encore dans le sol des villes comme Nantes ou bordeaux. « Relent de communautarisme » est devenu l’épitaphe de toute tentative de mettre à l’ordre du jour une histoire qui pourtant est commune à toute l’humanité.
Alors, beaucoup se sont dit « ok, ils ont raison, trêve de complaintes. Ils veulent se mettre des œillères sur les moments noirs de leur histoire ? Tant pis pour eux, je serais alors plus fort qu’eux car leur histoire entière je la connais, et en plus je connais la mienne. Laissons les gens s’abêtir en se camouflant derrière le « rôle positif » des méfaits de leur nation. » Alors beaucoup on laissé filer et ont accepté qu’encore une fois l’on enterre l’histoire sous des tonnes de justifications.

Mais aujourd’hui encore l’occident a décidé de nous faire avaler l’huile de ricin du « pas de concurrence victimaire ». L’histoire est sensé ne jamais repasser les plats, mais manifestement elle a des ratés.
La preuve par cinq, cinq comme les cinq anneaux de l’olympisme, nous rappelle que les athlètes grecs étaient sexuellement très orienté d’un côté ; et leurs descendants occidentaux semblent avoir décidé que ceux qui allaient en prendre plein dans le derrière étaient encore une fois les africains. La preuve par cinq, la preuve par la zen-attitude du Bouddha que les africains affichent devant ce monde qui se révolte, se soulève, s’indigne, boycotte par solidarité avec le peuple tibétain que la Chine persécute, quand dans le même temps les enfants de Mao Tsé toung financent et favorisent des crimes de masse sur les Darfourii depuis plus de 5 ans. Pendant cinq ans le monde a tourné paisiblement malgré les centaines de rapports, d’enquêtes, qui montraient l’insupportable sur ces enfants de l’Afrique, et aujourd’hui on nous fait un pataquès mondial à cause d’un conflit vieux de quelques siècles et qui met aux prises un micro territoire à l’échelle chinoise.
Interdit de comparer, car surtout pas de « concurrence victimaire » car c’est un concept trop clivant pour l’unité nationale des pays européens. L’indignation pour le Tibet est inoffensive, non impliquant réellement. Il n’ y a que les naïfs qui peuvent croire que les gouvernements occidentaux se sentent vraiment concernés par quelques Tibétains qui se font trucider ; car comme les africains, les tibétains ne pèsent rien dans le monde capitaliste de la consommation reine.
Sur les milliards de chinois, même en excluant quelques milliers de « suicidés », quelques millions d’affamés, il en restera toujours plus pour consommer que des Congolais, des Zambiens ou des Botswanais. Le mot d’ordre est « fermez-là les africains et donnez votre derrière aux athlètes « pures » de l’olympisme mercantile, qui cette fois ont les yeux ridés, pendant que les garant des « droits de l’homme » détournent les yeux en troquant centrales nucléaires contre le yen, le nouveau veau d’or. »

Passé ou présent les cocus de l’histoire restent les mêmes et ils sont priés de ne pas trop la ramener car l’occident ne peut pas souffrir de « vagues de communautarisme » qui seraient créées par trop de solidarité venant des enfants de l’Afrique vivant en Europe. Pas de gueulante de la part de gens qui ne représentent rien sur l’hôtel de la consommation.
Et de toutes les façons quand ces états africains consomment c’est pour acheter les droits de diffusion des jeux olympiques. Les africains sont cocus et heureux de l’être manifestement, alors pourquoi l’occident se ferait-elle plus royaliste que le roi ?