Les seules limites sont celles que nous nous imposons

Accueil > Mon côté fun > Narcisse > Les hommes ne sont pas des animaux

Les hommes ne sont pas des animaux

Pourquoi l’Afrique est-elle pauvre ?

jeudi 20 octobre 2011, par Dridjo

(Article publiée préalablement le 4 mai 2008)

J’ai lu sur un forum la question « pourquoi l’Afrique es-t-elle pauvre ? » et sans même réfléchir mon esprit m’a balancé « ben parce que les autres sont riches ». Première réaction « pensée débile ». Puis en y réfléchissant un peu mon esprit est entrée - péniblement - en ébullition car en même temps mon oreille piquait une phrase d’un éditorialiste de la BBC4 qui disait que les hommes n’étaient que des animaux dominants. Cette phrase m’a révoltée. Des animaux !!? Les hommes des animaux !!? Mais quelle insulte pour les animaux…
Pour qui connaît un peu la nature, il sera aisé de suivre mon raisonnement, pour qui a usé toute sa vie ses fonds de culotte sur les bétons des grandes villes occidentales, il leur faudra visionner les derniers reportages animaliers sur WWF TV. Ils verront tout de suite que la nature tend naturellement, pléonasme assumé ; à l’équilibre. Les écosystème, la faune, la flore, tendent à garantir un minimum vital à chacun - du plus gros bestiaux - éléphants ou rhino ; à la plus infime bestiole, lombric ou escherichia colis (fallait que je la place, c’était un pari !).
Savez-vous que même le plus terrible des lions passera impassible devant vous s’il ne ressent aucune menace et s’il a le ventre plein ? Évidemment il vaudrait mieux vérifier que la tigresse est repue avant d’essayer de lui caresser la mamelle antérieure, mais sachez qu’elle vous jettera un regard indifférent, d’après les naturalistes, moi je n’ai pas vérifié, mais je suis très enclin à le croire.
Sur les berges du fleuve Djoué, affluent du fleuve Congo, où vivaient des hippopotames avant qu’ils ne se fassent bouffer pour cause d’insurrection civile ; ont pouvait voir à l’époque, de petits oiseaux nicher tranquillement sur le dos des gros mastodontes et y picorer insectes, puces pour leurs propres survies sans que leurs hôtes ne soient tenté de les foutre à la porte ou d’en faire leur plat principal.

Le rapport avec la pauvreté de l’Afrique ? Il est simple, l’homme est un intrus dans l’écosystème car à l’inverse du reste de la nature, l’homme tend naturellement vers le déséquilibre. L’homme voudra toujours en avoir plus, plus, plus que ce dont il a besoin pour sa survie. Son instinct grégaire le pousse à cumuler les biens pour son propre usage quitte à détruire son environnement, son écosystème personnel.
En aucun cas chez les animaux il ne pourrait y avoir excédent chez les uns et famine chez les autres si on laissait la nature travailler tranquillement car les animaux assurent leur survie en préservant leur environnement ; instinctivement. Les animaux font en sorte que chacun en ai assez pour ses besoins, de la plus petite fourmi au plus imposant vautour. L’équilibre est le mot d’ordre, l’équité et non pas l’égalité stricte car les animaux de la nature ont une conscience instinctive qu’ils n’ont pas les mêmes forces, ni les même atouts , mais tous participent au bon fonctionnement d’ensemble. Pas l’homme.
Jamais vous ne verrez chez les animaux un Lachmi Mittal multimilliardaire pendant qu’en Inde existent encore des intouchables prêt à vendre leurs organes pour simplement manger.
Chez les lions, même le mâle dominant, appelons le Simba pour faire plaisir (lol) ; ne pourrait avoir 1000 fois plus de viande que le plus humble membre de sa troupe, contrairement à un dirigeant du CAC40 ou de Wallstreet.
Même chez les tigres, on laisserait les hyènes se repaître du trop plein d’antilope de la dernière chasse et on ne les détruirait pas par le feu comme le font les européens avec leurs excédents alimentaires quand dans le même temps des enfants se meurent au Niger ou en Sierra Léone.
Les loups blancs ne casseraient pas les pattes au plus capable des loups gris simplement dans l’espoir qu’ils aient un incompétent à la tête de l’autre clan et ainsi ces derniers laisseraient des kilomètres de terrain de chasse à la seule voracité d’un seule espèce.

Non, décidément, l’homme n’est pas un animal. C’est une insulte proférée à la nature. L’homme est un extra-terrestre qui ne suit aucune règle naturelle de l’écosystème ; qui ne conçoit sa survie que sur la misère, les cadavres d’autres membres de son espèce. Voilà pourquoi l’Afrique est pauvre ; parce que depuis des siècles des hommes bafouent les règles d’équités de la nature et ne visent pas la survie, l’abondance à la limite, mais la surabondance, l’excès de biens. Et nous le savons tous, rien ne se perd rien ne se créé dans le monde, tout se conserve* ; et certains en conserve plus que ce qu’il leur faudrait réellement.
Pourquoi l’Afrique est-elle pauvre ? Parce que l’homme n’est pas un animal.

* Lavoisier si je ne m’abuse