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Portrait d’auteur

Nimrod- « L’or des rivières »

LES LECTURES DE GANGOUEUS

lundi 4 mars 2013, par Dridjo



"Après ses deux joyaux sur l’exil, fuite des autres et de soi-même (Les Jambes d’Alice et Le Bal des Princes), le Tchadien Nimrod a ciselé un nouvel opuscule encore plus personnel, où scintillent ses souvenirs d’enfant tchadien doté d’un vaste monde intérieur. Comme souvent chez cet auteur d’une humble finesse, les pensées affleurent à la faveur d’un retour au pays. Fruit du décalage et de l’extra-lucidité, elles frappent par leur énergie dansante et poétique. Sensible à la matière, Nimrod a l’art de donner à toucher l’impalpable et d’extraire la densité des ­choses : « Demeurer fidèle à la poussière, telle est ma tâche, confesse-t-il. En elle se trouve résumée ma condition. Depuis mon premier livre, je tourne autour du malaise d’habiter en elle. » Aussi décrit-il avec tant de sensibilité les murs de pisé, l’eau de la douche prise en plein air, la route qui se déploie sans aspérité..."

TELERAMA




"L’Or des rivières est un roman en sept récits. On peut le lire en commençant par le quatrième « chapitre » intitulé Les arbres. C’est, me semble-t-il, le moyen d’apprécier d’emblée le projet rare qu’accomplit Nimrod. Ce projet, le poète tchadien l’énonce dans le troisième récit intitulé Le retour : « Mon voyage n’avait pour unique objet que celui d’inscrire ma présence dans le paysage ». C’est le retour d’un « orgueilleux qui a les poches vides » dans un pays où la guerre, sporadique, dure depuis trente ans, dans un Tchad dont les paysages, jadis, émurent André Gide. Et comme Gide autrefois, Nimrod décrit en se décrivant et en se voyant sentir. Il parvient ainsi à ne pas rendre les armes devant une réalité qui est faite à la fois de beauté et de laideurs..."

La cause littéraire



L’or des rivières
Nimrod
Éditions Actes sud


Voir en ligne : Sud Plateau Télé