Palabres autour des arts "Entre culture et tradition"

Pour cette palabre du 28 septembre 2013, le duo des PADA s’est penché sur 4 ouvrages particulièrement géniaux :

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L’ingratitude du caïman (isaac djoumali SENGHA)
Le premier roman, particulièrement réussi, de cet écrivain congolais dresse le portrait d’un militaire, gradé, congolais, revenu au pays avec une occidentale blanche, et qui affronte les méandres de la politique d’un pays sous dictature pendant que la femme, elle, se confronte au choc culturel inévitable pour tout couple mixte.
Une très belle surprise pour un récit qui aurait mérité un vrai éditeur qui a une vraie politique de promotion des livres.

La dot (Buchi EMECHETA)
Un bijou, que destin de Aku-Nna, petite fille des villes élevée dans une éduation plutôt moderne, qui doit aller vivre au village, au milieu d’oncles et cousins à l’éducation plus traditionnaliste. Un must read !! (A lire ici)

L’Assaut (Reinaldo ARENAS)
La dénonciation des dictatures par l’absurde. L’extrême violence d’un régime militaire sans queue ni tête, la quête meurtrière d’un fils qui traverse le livre, en montant dans la hierarchie du régime politique,à coup de meurtre et d’exaction, dans le seul but de trucider sa mère. Une lecture puissante et qui déboussole. Amateur de pragmatisme, passez votre chemin, ici, point de logique, sinon celle de la folie des dictatures.

Chronique abyssiniennes (Moses ISEGAWA)
L’émotion m’étreint encore quand je pense à cette lecture. Le génie d’un auteur qui sait mêler histoire personnelle, intimiste, et la grande histoire de l’Ouganda. Génialissime dans la description de Mugenzi, le jeune protagoniste du récit, mais aussi de sa relation à sa mère "Cadenas), tortionnaire au passé de psychotique refoulée, et de son père (Serenity), dépassé par sa vie et qui la subit avec passivité. Un livre à lire à tout prix !