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Home sweet home

come-back d’une longue absence

lundi 28 novembre 2005, par Dridjo

Après 10 ans d’absence imposé par la vie, je suis de retour chez moi, mon home, l’endroit où j’ai grandi.
[...]J’en appel aux esprits des roses, des lys, des rires, des parfums suaves ; revenez investir l’esprit de ma maman. Refaites d’elle ce qu’elle était. Quelqu’un qui a enseigné à ses enfants la beauté des choses ; par l’exemple.

Après 10 ans d’absence imposé par la vie, je suis de retour chez moi, mon home, l’endroit où j’ai grandi. Le choc !
On est bien peu de choses. Es-ce que les conditions se sont réellement dégradées à cause des guerres successives où es-ce que mes souvenirs avaient sublimés un côté idyllique de mon chez moi qui n’a jamais existé ? La vision d’un jeune de 17 ans n’a rien de comparable avec le trentenaire que je suis devenu.

Non, je crois que c’est pire. Ce n’est même pas la guerre. Je ne relève pas vraiment de traces marquantes des conflits derniers. Les murs ne sont pas parsemés d’impacts, la toiture est là, les murs sont debout. Les choses ont été bien faites pour camoufler les conséquences du conflit dernier.

Mais la situation est pire car déprimante. Tout sent l’abandon. Chez moi comme dans bien d’endroits les gens se sont résignés à vivre dans le dénuement ; « au brouillon ». Ma maman qui était une fée du logis à délaissé son chez soi. Elle qui faisait toujours le maximum pour que la maison soit pimpante en permanence ; pour compenser la propension de son mari à appliquer le principe basique du « 4 murs, un toit » quand il édifiait une maison ; ma maman a toujours fait son maximum pour apporter la touche de crème qui fait qu’une maison soit vivante, qu’elle sente bon. Qui fait qu’un salon resplendisse de par les fleurs, les napperons, les « petits riens » qui faisaient la différence avec d’autres maisons pourtant plus luxueuses.

Mais là tout est triste. Il n’y a pas de moyen plus flagrant de constater les sacrifices faite par une maman pour ses enfants. Elle ne garde rien pour elle. Elle a sacrifiée sa coquetterie, son sens du beau qu’elle nous a pourtant transmis afin de subvenir un tant soi peu aux besoins de ses enfants. Elle n’a rien gardé pour elle. Finance, amour, prières ; elle a tout donné. Sacrifice de maman. Elle a choisi une vie à minima.
Cette maison doit revivre. MA maison doit revivre ; sortir de sa tristesse. J’en appel aux esprits des roses, des lys, des rires, des parfums suaves ; revenez investir l’esprit de ma maman. Refaites d’elle ce qu’elle était. Quelqu’un qui a enseigné à ses enfants la beauté des choses ; par l’exemple.