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Affreux souvenirs

Gardez-vous de me quitter

mercredi 25 mars 2009, par Ghislain

Je veux cesser de chérir le moindre souvenir d’elle,
cesser de chercher son visage dans la moindre parcelle de mes rêves
De sommeil je dois me priver, seule prescription censée me servir d’attelle
Je m’en veux de ne pouvoir m’en guérir ; mon pauvre cœur en crève

Je suis le pauvre con qui l’aime, c’est comme ça je n’y peux rien
Je suis l’affligé qui aime celle dont il est l’objet d’immense haine
Je suis le mendiant qui tend la main à une déesse qui honni les vauriens
Je suis le Caliméro de l’amour, celui que broie l’espoir qui l’enchaîne

Comment veux-tu que j’affirme aller bien,
quand dans ma vie je n’ai plus goût à rien
Pourquoi veux-tu que de ma santé mentale je t’assure,
Je ne peux m’empêcher de chérir celle qui me déteste
Tombé du piédestal sur lequel elle m’avait juché tel un être céleste
Je cuve ma déchéance entre les murs de mon cœur, une vraie masure

Es-ce l’idée de l’aimer que j’aime tant ?
Suis-je vraiment un amoureux de l’amour, plus qu’un aimant réel ?
Il me plairait de détourner cet amour vers une autre pourtant
Ça me botterait d’aimer sur commande, de créer un amour à l’aquarelle

Je veux cesser de chérir le moindre souvenir d’elle,
cesser de chercher son visage dans la moindre parcelle de mes rêves
De sommeil je dois me priver, seule prescription censée me servir d’attelle
Je m’en veux de ne pouvoir m’en guérir ; mon pauvre cœur en crève

Amis pourriez-vous décrypter pour moi cet affreux songe
Celle que je chéri le plus au monde n’a pour moi que dédain, pire, indifférence
Mon cœur est con de ne voir autour de moi tous les cons qui s’offrent à mon corps
Il éteint mon désir, relègue ma libido dans les donjons obscures de mes regrets
Il écrase mes pensées au rythme des flots de sang qui irriguent ma vie

Aucune médication connue, aucune ordonnance pour ce mal profond
Point d’absolution, pas de prescription pour ma faute originelle
Je ne veux finir mon parcours dans ces songes qui rongent ma vie jusqu’à son tréfonds
Arracher cet organe maudit et fuir cette émotion qui me retient à la vie charnelle

Je retiens cette solution. Dieu fasse qu’elle suffise à me la faire oublier.