Les seules limites sont celles que nous nous imposons

Accueil > Mon côté fun > Narcisse > La nostalgie du coup de foudre

La nostalgie du coup de foudre

Mercredi 17/08/2005

mercredi 17 août 2005, par Dridjo

Je regrette ce temps là où je pouvais m’amouracher d’une jeune donzelle et m’en détacher aussi vite qu’un lapin éjaculateur précoce. Je regrette ses moments là, quand une personne traverse votre champs de vision pour la première fois et que vous dites plein d’assurance à votre meilleur ami " il faut absolument que je sorte avec cette fille là " ; convaincue que c’est là la personne qui détient la côte qui vous manque et dont Dieu s’est servi pour créer la femme.

Même en Afrique, lieu de tradition ; à 20 ans on a pas l’esprit chagrin d’un dioula quinquagénaire dont la principale préoccupation est d’arranger des mariages " convenables " pour ses fils et filles.
Je laisse couler une larme en mémoire de ce jeune homme romantique- mélancolique, qui passait des heures allongés aux côtés de sa belle en écoutant un slow sirupeux du type " I’ll make love to you " des Boyz 2 men, rêvant d’étreindre ce bout de sein qui pointe sous le tee-shirt de celle qui ne lui autorise que l’échange salivaire en duo et " l’astiquage de zézette " en solo. Mais peu lui importe les protestations de sa libido, la seul fossette qui apparait sur cette joue aimée suffit à combler tous manques, la douleur que provoque en lui toute irritation de sa dulcinée suffit à lui faire passer outre les frustrations de ses hormones hyperactives de post-adolescent. Je pleure sur le souvenir de cette perpétuelle victime de Cupidon qui subit avec plaisir et insouciance les multiples coups de foudre que provoquent en lui les orageuses représentantes du " sexe faible ".

Je pleure car aujourd’hui la " sagesse " de l’âge semble le rattraper. Aujourd’hui la raisonnable recherche de la femme à épouser en lieu et place de la femme de sa vie à fait de ce doux rêveur, ce " mabua-mabua " romantique ; un pragmatique coureur non pas de dot mais de la " femme bien éduquée -instruite -bonne cuisinière –bonne mère de famille " et accessoirement jolie pour les soirée mondaines entre cadres africains.

Le jeune coq d’autre fois laisse la place à ce collabo traditionaliste qui s’allie aux blédardes quinquagénaires adeptes du mariage arrangé, fanatiques du repli sur soi génétique qui favorise les épousailles entre cousins ; amatrices de réservations des " filles bien " des amis et la famille. La " voie de la raison " est aujourd’hui le moteur de ce jeune qui se doit de donner une descendance à ses parents car c’est ainsi que les choses se font pour les autres et de l’aveu de tous mieux vaut un verre à moitié vide que pas de verre du tout.

Fort heureusement pour lui, de temps en temps l’aiguillon de Cupidon revient traverser sa fesse gauche, en attendant de toucher son cœur. Au détour d’un chemin un bout de sein récalcitrant, un postérieure en forme de montagne russe, un regard de biche carnivore, un phrasé de geisha prix Nobel de littérature ; lui font faire un quart de tour vers ce jeune homme de 20 ans amoureux de l’amour. Son cerveau marque le pas sur son cœur qui lui fait dire " je préfère me balader pied nu que porter de mauvaise chaussures "  ; la plante du pied durcis fini un jour par se radoucir entre de mains expertes mais demandez aux randonneurs du dimanche ce qu’ils penseraient d’une sentence d’ampoule à vie aux gros orteils. Je crois qu’ils préfèreront faire un saut à l’élastique avec Lucifère comme moniteur.